En 2016 je suis devenue Contemplative

C'est le premier constat de l'année,

Certes j'aurai pu commencer par, en 2016 je suis devenue sportive... ou autre chose aussi, j'ai choisi de commencer par ce qui m'inspire le plus en ce moment,

Longtemps je me suis demandée comment il était possible de ralentir le temps, j'avais certes compris que j'en faisais trop, bref qu'au plus on en fait au plus le temps passe vite,

Il ne s'agit pas de ne plus rien faire parce que ça m'est simplement impossible, j'ai tellement de centres d'intérêt mais je m'autorise à ralentir davantage,

Oh c'est pas gagné tout le temps, j'ai encore trop de journées trop remplies où je passe mon temps à courir, bon gré mal gré, .... j'ai même pleuré de fatigué il y a quelques jours, j'étais en panique face à cet excès de colère (après moi)...

Donc je sais désormais comment faire, je sais aussi ce qui me convient de plus en plus, je m'applique à refuser un tas de sollicitation, je n'ai plus l'intention d'avoir la tête sous l'eau, pressée comme un citron... pour l'instant ce n'est pas ma motivation... plus que jamais quand j'accepte une invitation, une proposition c'est que je j'y crois et que je l'apprécie !

En 2016 je suis devenue contemplative, jamais le chant des oiseaux n'a eu autant d'effet sur moi, jamais je n'ai autant apprécié la nature, les paysages, les vues... j'ai pris le temps de regarder, de respirer, d'apprécier les instants...jamais je n'ai autant pratiqué la méditation, je n'ai eu autant de réflexion sur le développement personnel,... ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant envie de lire du papier, autant de livres autour de moi, une éternité que je n'avais pas usé autant de papier, de colle, fait des dessins, des collages sur un cahier...

J'ai pris le temps de me laisser absorber par les paysages cette année, c'est ainsi que j'ai observé longuement la montagne, admiré les angles, les roches, les pointues, le blanc, le vert... puis l'immobilité de la mer, j'ai touché l'eau comme si c'était la première fois, quand on plonge un orteil délicatement... je me suis sentie tantôt mer, tantôt montagne mais aussi campagne, j'ai admiré des dizaines de fois les mêmes vues sans jamais me lasser...

J'ai pratiqué le vtt sur ses sentiers qui ont fait mon enfance et à chaque fois j'avais envie de m'arrêter comme si c'était la première fois que je les découvrais,

On me répond souvent à ça, tu vieillis, certes je ne vois plus du tout la vie de la même manière et l'expérience y est pour beaucoup, la maturité aussi... mais je ne crois pas qu'on vieillisse tous contemplateurs...

En 2016 je suis devenue contemplative, j'ai repris le crayon, j'ai ouvert mon carnet, pris un livre et senti la vie qui passait, c'est déjà mieux de la sentir évoluer plutôt que de lui courir après !...

J'ai apprécié parfois de toucher l'herbe avec mes pieds nus, jamais je n'ai autant quitté mes chaussures pour sentir la nature, me coller à la roche, humer l'air qui passe !

En 2016 j'ai créé Vert Bonheur sans en faire de promotion particulière, c'était ce lieu où je m'arrêtais pour épouser le vert, respirer le ciel, sentir l'énergie, écouter les oiseaux... j'ai voulu conserver une trace de ce bonheur, de cet état de synergie !

C'est la lumière qui souvent m'arrête dans mon élan et même lorsque je pratique le running, je peux me mettre sur pause pour saisir un moment particulier !

Récemment je suis partie à la découverte de l'Etang de Berre, j'y suis passée des centaines de fois et presque à chaque fois j'ai regretté de ne pas mettre arrêté, je l'ai fait, j'ai passé de longues minutes à ressentir ce spectacle...

En 2016 je suis devenue contemplative...