Grandir, ce n'est pas accumuler des masques. C'est apprendre à les ôter un à un, jusqu'à retrouver sa vérité.
Je ne vais pas vous parler de carnavals,
Pas de ces masques colorés qu'on exhibe pour s'amuser
Mais plutôt de ces masques invisibles...
Un chemin vers soi au-delà des apparences
Ces masques psychologiques derrière lesquels on se dissimule. Ceux derrière lesquels, parfois, on se perd aussi
Il y a cette personne que tu es face à la société.
Celle qui affiche sa réussite, son aplomb, son rôle parfaitement assumé.
Il y a celle que tu es face à tes parents.
Ceux qui t’ont élevé, guidé, donné ce qu’ils ont pu... et qui, encore aujourd’hui, attendent tant de toi.
Il y a celle que tu es face à ton compagnon, ta compagne.
La personne a qui tu veux tant plaire, tant être aimée, reconnue.
Il y a celle que tu es face à tes amis, tes enfants, ton employeur, tes collègues...
Autant de visages, de rôles, que tu endosses selon les circonstances et les attentes.
Et pourtant, derrière tous ces rôles, il y a toi.
Toi, au cœur. Toi, sous toutes ces couches.
Pourquoi tant de masques ?
Parce que l'amour des autres, leurs attentes, les filtres que l'on se pose, les injonctions de la réussite, les "il faut...", les "tu dois...", les normes sociales...
Parce que l’éducation, même pleine de bonnes intentions, nous façonne à partir des blessures, des peurs, des histoires de ceux qui nous élèvent.
Bien sûr, tout n’est pas à rejeter.
Mais il est essentiel de comprendre que ces conditionnements fabriquent une version de nous... façonnée pour plaire, pour convenir, pas toujours pour ÊTRE.
Il faudrait d’abord se connaître, guérir ses blessures, comprendre ses peurs, avant même d’éduquer, d’aimer, de transmettre.
Car chaque enfant mérite d’être accueilli pour ce qu’il est, pas pour ce que ses parents n’ont pas résolu en eux-mêmes.
Pas une journée ne passe sans que ce sujet n'émerge autour de moi : une situation tendue, un conflit, une relation bloquée, une quête personnelle...
Et au fond, l'objectif est souvent le même : se retrouver.
Savoir :
Qui suis-je vraiment derrière tous ces masques ?
La difficulté, c’est qu’il y a aussi cette image dans le miroir.
Cette image qu’on croit sincère… mais qui, parfois, porte elle aussi un masque.
Lorsqu'on se retrouve face à nous-mêmes.
Ce n'est pas toujours facile.
Pas immédiat.
Mais nécessaire.
Car c’est en tombant les masques que l'on apaise enfin le mental, que l'on écoute son cœur, que l’on lâche prise, qu'on apprivoise l'ego !
C’est là que l’on commence simplement à être.
Cela débute par de brefs instants de lucidité, de connexion.
Et puis, pas à pas, on retrouve ce qu’on avait enfoui : notre vérité, notre spontanéité, cette petite voix intérieure qu'on a muselée pour "grandir comme il fallait". On retrouve notre enfant intérieur !
Alors je te pose cette question, essentielle :
Qui es-tu vraiment ?
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Prendre du recul : Observer ses comportements, ses réactions dans différentes situations. Se demander : "Est-ce vraiment moi qui réagis, ou une version que j’ai créée pour plaire, être accepté(e) ?"
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Écouter son corps : Il sait avant nous quand nous ne sommes pas alignés. Le poids dans la poitrine, la boule au ventre, l'énergie qui s'éteint… sont autant de signaux à écouter.
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Oser dire non : Apprendre à poser des limites sans culpabiliser est un premier pas immense pour honorer sa vérité.
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S'autoriser à être imparfait : Lâcher le besoin de tout maîtriser, accepter ses failles, ses vulnérabilités, ses incohérences aussi. Elles sont profondément humaines.
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Se reconnecter à son enfant intérieur : Se souvenir de ce qui nous faisait vibrer spontanément avant que les "il faut" n'envahissent notre esprit.
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Se créer des moments de silence : Le bruit extérieur nourrit les masques. Le silence, lui, fait remonter notre authenticité.
Il n'y a pas de chemin tout tracé pour retrouver sa vérité.
Seulement un pas après l'autre. Un regard plus honnête sur soi.
Et une infinie tendresse envers la personne que l'on découvre, enfin.