Il y a dans l’air quelque chose d’étrange depuis le début de l’année.
Une sensation de flottement, comme si tout vacillait sans que rien ne s’effondre vraiment.
Les émotions montent plus vite, les relations se révèlent, les vérités qu’on fuyait se tiennent désormais juste en face de nous.
C’est l’énergie du 9.
L’année de la clôture, du bilan, du grand dépouillement.
Celle où l’univers nous murmure : “Lâche, tu n’as plus besoin de tout ça.”
En numérologie, le 9 marque la fin d’un cycle de neuf ans.
C’est le temps du grand nettoyage intérieur, celui où l’on fait le tri dans ce qui encombre — les habitudes, les liens, les croyances, parfois même les rêves.
Non pas par lassitude, mais par fidélité à soi.
Le 9 nous enseigne le détachement, le pardon, la gratitude pour ce qui a été.
C’est une énergie de sagesse, d’intégration, une invitation à regarder le chemin parcouru avant de poser un genou à terre et dire : merci.
Mais cette année, les énergies ne sont pas paisibles.
Elles s’entrechoquent.
Elles opposent ce qui veut partir à ce qui résiste encore.
Beaucoup ressentent cette tension : l’envie d’avancer, mais les pieds encore englués dans les anciens schémas.
Les relations se testent, les vérités éclatent, les faux-semblants tombent.
C’est inconfortable, parfois douloureux.
Mais c’est juste.
L’année 9 ne supporte plus le compromis : elle réclame l’authenticité, la cohérence, la fin des illusions.
Sur le plan collectif comme intime, les structures fragiles se fissurent.
Ce qui n’est plus aligné se défait.
On peut se sentir perdu, fatigué, traversé d’émotions contradictoires.
C’est normal.
Ce sont les vagues du 9 : elles nettoient, remuent, mais elles préparent la mer calme qui suivra.
Le maître-mot de cette année, c’est lâcher.
Pas dans le sens d’abandonner, mais d’accepter le cycle.
Comme la feuille d’automne qui se détache de l’arbre, non par faiblesse, mais parce que son temps est venu.
Lâcher-prise, c’est rendre à la terre ce qui ne nous appartient plus.
C’est cesser de forcer, de contrôler, d’attendre que les choses ressemblent à ce qu’elles étaient.
C’est écouter ce que la vie veut dire à travers les silences, les ruptures, les départs, les fins.
Dans une démarche spirituelle, on peut accompagner ce mouvement :
par un rituel de feu, un voyage chamanique, l’écriture d’une lettre à soi, ou simplement une marche en conscience.
L’essentiel est de laisser circuler l’énergie — ce qui doit mourir, meurt. Ce qui doit naître, germe déjà.
Car une année 9 prépare l’année 1, celle du renouveau.
Mais pour renaître, il faut d’abord faire de la place.
Accepter de ne pas savoir, de ne plus comprendre, de ne pas tout maîtriser.
Le 9 est une traversée, un couloir entre deux mondes.
Il nous apprend la confiance nue, celle qui se vit quand tout semble suspendu.
En 2026, une nouvelle vibration s’ouvrira, une page blanche.
Mais d’ici là, le 9 nous invite à nous alléger, à remercier, à déposer les armes.
C’est une année pour honorer ce qui s’achève, pour bénir ce qui part, pour se réconcilier avec son propre passé.
Une année pour dire au revoir avec amour, pour se retrouver dans le silence, pour préparer la renaissance.
“Ce que le feu consume, il le transmute.”
Cette année 9 nous enseigne la gratitude dans la fin, la paix dans le détachement, la beauté dans le vide.
Elle nous apprend que tout ce que nous avons vécu n’était pas une erreur mais une initiation.
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