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 Virginie B

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Explorer la vie avec curiosité, conscience et émerveillement


Débrancher pour respirer : l’appel du calme

Publié par Virginie B sur 18 Juillet 2025, 05:00am

Catégories : #Santé mentale - mieux-être

 Débrancher pour respirer : l’appel du calme

Dans un monde où tout va vite, trop vite, et où l’on nous encourage à consommer toujours plus — plus d’objets, plus d’expériences, plus de contenus — une tendance inattendue mais profondément salutaire émerge : celle de célébrer le calme, la solitude choisie et la lenteur.

Depuis quelques années, la frénésie numérique et le diktat de la performance ont façonné notre quotidien. Nous sommes constamment sollicités : messages instantanés, réseaux sociaux, publicités, vidéos courtes qui nous happent dans une boucle sans fin. Chaque instant semble devoir être comblé, partagé, valorisé. Dans cette hyperconnexion permanente, beaucoup finissent par se sentir épuisés, déconnectés… d’eux-mêmes.

Face à ce trop-plein, certains choisissent un chemin radicalement différent. À Paris, des restaurants silencieux invitent leurs hôtes à vivre une expérience culinaire sans un mot, loin des écrans et des bavardages inutiles. Une invitation à savourer chaque bouchée en pleine conscience, à redécouvrir le simple plaisir de manger.

De plus en plus de retraites sans wifi, parfois dans des monastères ou en pleine nature, séduisent celles et ceux en quête d’un ressourcement profond. Ces parenthèses hors du temps deviennent des bulles de respiration où l’on se réapprend, loin du bruit ambiant.

Ce phénomène n’est pas seulement une mode. Il traduit un véritable besoin collectif de réinventer notre rapport au temps, à l’autre, à soi. Ce n’est pas un hasard si des personnalités publiques comme Emma Watson ou Bill Gates revendiquent aujourd’hui leur amour pour la solitude et la réflexion silencieuse. Emma Watson parle de sa « solitude heureuse » comme d’une force, un espace où elle se reconnecte à son identité profonde. Bill Gates, quant à lui, s’offre chaque année une « semaine de réflexion », isolé, pour lire et penser sans distractions.

Cette valorisation du silence et du ralentissement questionne en creux nos habitudes de consommation. Toujours plus d’achats, plus d’expériences à « cocher », plus d’images à poster… Au fond, que cherchons-nous à remplir ? À force de remplir nos journées et nos esprits, nous en venons parfois à nous oublier.

Dans cette société qui glorifie la vitesse et l’instantanéité, ralentir devient un acte de résistance, presque révolutionnaire. Choisir la lenteur, c’est se réapproprier son temps, refuser la dictature de la productivité et renouer avec une présence plus authentique à soi et au monde.

Et si, finalement, le véritable luxe n’était pas d’accumuler mais de savourer ? Ne pas se disperser dans mille stimulations, mais se concentrer sur l’essentiel. Apprendre à s’ennuyer, à contempler, à écouter le silence… autant d’expériences simples et pourtant si précieuses aujourd’hui.

La vague du calme et de la lenteur nous invite à repenser nos priorités. À envisager la solitude non plus comme un vide à fuir, mais comme un espace fertile où renaissent nos idées, nos rêves et notre créativité. Une invitation à ralentir pour, enfin, mieux vivre.

Et si l’été était justement l’occasion idéale pour expérimenter cette nouvelle attitude ? À l’heure où les villes se vident, où les agendas se relâchent, pourquoi ne pas s’offrir quelques jours — ou même quelques heures — de silence et de déconnexion ? Loin des écrans, des sollicitations et du bruit, se donner le temps d’écouter le chant des cigales, de sentir la douceur d’une brise, ou tout simplement d’habiter pleinement chaque instant.

Un été pour se retrouver, renouer avec l’essentiel, et peut-être, redéfinir ce qui compte vraiment.

Je ne me sens d’ailleurs jamais autant libre que lorsque je n’ai pas de connexion. Même si cela passe souvent par un court moment de panique, cette étape ouvre ensuite sur un espace immense, presque infini, où l’esprit respire enfin.

Et si, cet été, nous osions traverser ce petit vertige pour goûter à cette liberté nouvelle ? Peut-être découvririons-nous alors qu’en nous coupant du bruit du monde, nous nous reconnectons enfin à nous-mêmes.

(crédit photo)

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C
C'est vrai que cette société nous conditionne à consommer, à aller de plus en plus vite. La productivité l'éternelle productivité alors que nous devrions nous centrer sur le bien être et l'être humain.<br /> <br /> Je suis maman de 4 enfants et je vois le mal être de mon aînée de 22 ans, qu'est-ce qu'on offre comme perspective à cette génération
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V
C est triste

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