Penser sans limites, vivre sans cloisons

Je n'aime pas les cloisons.

Ni celles qui enferment les espaces, ni celles qui figent les esprits.

J'aime l'ouverture, l'air qui circule, les âmes qui osent se remettre en question. J'aime les coeurs vastes, ceux qui s'étirent au fil des rencontres,

Ceux qui acceptent d'avoir tord pour mieux grandir. Ceux qui pensent avec amplitude, qui embrassent les idées larges. Celles qui laissent place au doute, à la nuance, à l'inattendu.

J'aime les lieux où tout respire. Les hauts plafonds qui laissent place aux idées. Les grandes fenêtres où danse la lumière. Les espaces où l'on peut tout bouger, s'installer, exister sans écraser l'autre,

J'aime les bruits de la vie. Le rire qui éclate et emporte tout. Les discussions qui refont le monde. Les foules vibrantes et les énergies qui se croisent. J'aime quand l'enthousiasme est contagieux, quand l'élan des uns soulève les autres.

J'aime les ponts, les passerelles, les chemins suspendus entre deux rives. Les arbres aux branches folles, les horizons dégagés où tout semble possible. J'aime la ligne de crête, cet espace entre ciel et terre, où l'on avance en équilibre, porté par le vent de la liberté.

J'aime parler, écrire, questionner, écouter, rencontrer, relier. J'aime le mouvement, l'échange, l'idée qu'un mot, un regard peuvent ouvrir des portes insoupçonnées.

Je n'aime pas les cases, celles où l'on range les autres sans les connaître, celles où l'on enferme la pensée sans la questionner. Je n'aime pas les jugements trop rapides, les conclusions trop hâtives, les esprits qui se referment comme des livres scellés.

J'aime les ailleurs, les saveurs inattendues, les mélanges qui bousculent les habitudes. j'aime l'idée que l'on peut toujours penser autrement, que l'inconnu est une promesse,

Que le monde est plus grand que nos certitudes !

Je refuse les murs,

J'abats les cloisons.

La liberté d'être, c'est avancer sur ce chemin où tout est possible, où l'on apprend à se connaître sans s'enfermer, à exister sans se justifier, à aimer sans posséder.

Et toi rassurer par les frontières que tu as érigées ou as-tu besoin de voir l'horizon ?

(article initial écrit en 2014)

(crédit photo)