Prendre en compte la singularité de chacun : la tyrannie de la norme

Publié le 6 Septembre 2017

Prendre en compte la singularité de chacun : la tyrannie de la norme

J'ai du mal avec les cases depuis toujours, je n'aime pas qu'on catalogue les gens... qu'on associe tout un peuple au comportement de certains, qu'on réduise les différences à une exception finalement...

Est ce parce que je n'ai jamais pu rentrer dans une taille unique que j'ai toujours détesté les Barbies ?... Pourquoi elle représenterait mieux que quiconque la norme de la femme ?... Pourquoi d'ailleurs existe-t-il une règle qui normalise les tailles et le poids des enfants ?...

Sans doute parce que je mesure 1,81 m et que dans le ventre de ma mère on lui avait annoncé un garçon (tellement grand ce bébé)... parce que j'ai toujours porté des pantalons trop courts et que mes bras sont plus longs que la plupart des vestes... ou parce que j'ai souvent pleuré jeune adulte en sortant des magasins de chaussures où je ne trouvais qu'exceptionnellement ma pointure !

Ce n'est peut-être qu'un détail me direz-vous mais je n'en suis pas certaine finalement et quand j'ai lu "La tyrannie de la norme" j'ai enfin trouvé quelqu'un qui écrivait ce que je pensais...

Si à l'école, à l'université, dans l'entreprise, l'important serait d'être dans la norme !

Le nombre de fois où je me suis écriée dans le système scolaire actuel si tu n'entres pas dans la norme, ça ne fonctionne pas... rien ni personne ne prend en considération les différences ! ou si peu finalement...

Jules est un enfant dyslexique qui a passé très difficilement chacune des années "maternelle" et "primaire"... c'est en seconde qu'il a pris son envol... aujourd'hui il me dit qu'il est "caméléon" qu'il sait s'adapter à ce qu'on attend de lui tout en restant différent... mais combien y arrive ?

"La norme est un mythe né au XIXe siècle d'une théorie de "l'homme moyen" considérée aujourd'hui comme absurde et dont les conséquences peuvent se révéler néfastes.

L'apprentissage scolaire use de méthodes standardisées qui ne sont pas adaptées à nombre d'enfants ; les traitements médicaux les plus populaires ne sont pas efficaces que sur une proportion minime de patients ; les entreprises multiplient les tests de recrutement fondés sur des critères généralistes.

A trop chercher à nous conformer à un être standard fabriqué de toutes pièces, ne sommes-nous pas en train de nous perdre ? Qu'en est-il de notre singularité ?"

Todd Rose l'auteur de la Tyrannie de la norme nous démontre pourquoi il faut prendre en considération la singularité de chacun et replace l'individu au centre de la réflexion.

Il nous suffira désormais de nous interroger sur nos préjugés, de bousculer même ceux qui sont enracinés dans nos esprits à tel point qu'ils en deviennent invisibles.

Déjà que je n'aimais pas beaucoup les statistiques je ne leur ferai désormais plus confiance dés lors qu'il s'agit d'étudier les comportements !

Rédigé par Virginie B

Publié dans #Les livres - les films - l'art !, #Développement personnel

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E
Tout à fait d'accord. Que ce soit quand j'étais enfant ou même encore aujourd'hui, j'ai toujours refusé d'entrer dans les normes, et bien que cela m'ait causé des ennuis, je continue...
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F
la norme est bien necessaire pour être hors norme
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B
Se cacher dans le troupeau ou être soi
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M
L'autre jour, pour écrire un article sur le digital detox, j'ai lu quelques articles en science humaines. Ils parlaient du besoin d'extimité et disaient que le système d'autoprésentation de soi change lorsque l'on est devant un public (réel ou imaginé) : il va dans le sens de ce qui est attendu. Tout ça pour dire que la norme est bien intégrée dans les esprits. On cherche si on est "normal" en se comparant aux autres. Et on ne se rend même plus compte du poids que peut faire peser cette norme sur ceux qui ne sont pas "normaux". Je pense aux surdoués, aux personnes à raisonnement global, ou aux autistes par exemple. D'ailleurs, pour une interview, Julie Dachez m'avait dit que, avant son diagnostique, elle était "bizarre parmi les normaux" et que maintenant elle était "normale parmi les bizarres".
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D
et cela fait mal parfois cette tyrannie!
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C
Cataloguer les gens nous font très souvent passer à côté de belles personnes. J'ai toujours appris à connaître un peu plus les gens avant de m'en faire une idée. Comme toi, je n'aime pas les préjugés et ne me suis jamais arrêtée à l'apparence.
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M
J'ai tout de même l'impression qu'aujourd'hui, le fait de ne pas être dans la norme soit tout de même de mieux en mieux accepté et donc vécu, enfin je l'espère. Reste néanmoins beaucoup de progrès à faire chez les enfants notamment, je pense à la prise en charge des troubles dys.
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C
Oh Jules et son envol. Comme je le comprends. Je suis dyslexique. Et comme Jules c'est en seconde que j ai pris mon envol. Les statistiques ne veulent rien dire...
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O
encore un livre que tu as lu que je me dois de lire. Tu trouves des pépite Virginie.
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M
Ah la norme... hors norme moi aussi puisque je suis de petite taille... pour moi un chariot de supermarché c'est l'Everest... jeter ma poubelle un match de basket... les miroirs de salle de bain des hôtels trop hauts... les cuisines équipées m'arrivent aux épaules... bref, quand on est hors norme, on frise le handicap
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